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19 févr. 2020

La guerre de Catherine - Julia Billet et Claire Fauvel

https://resandeuttern.blogspot.com/2020/02/la-guerre-de-catherine-julia-billet-et.html

Bande-dessinée de Julia Billet et Claire Fauvel
Publié chez Rue de Sèvres
Littérature française - Lu en français
160 pages

Nous allons changer de nom, et nous devrons tous oublier, le temps de la guerre, ceux qui nous ont été donnés par nos parents. Rachel s'appelle désormais Catherine, Catherine Colin. Lorsque les lois contre les Juifs se sont intensifiées, ses parents l'ont confiée à la Maison des enfants de Sèvres. Mais bientôt il n'y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistance organise la fuite des enfants juifs en zone libre. Ils doivent du jour au lendemain quitter l'école, leurs camarades et partir avec des inconnus. Dans sa fuite, Catherine emporte avec elle un Rolleiflex et quelques rouleaux de film. La directrice de la pension qu'elle quitte lui a confié une mission : Fais des photos, collecte des images et rapporte-nous tout cela à la fin de la guerre. Nous en aurons besoin.

Mon avis
❤❤❤❤

Première BD que je lis pour le baby-challenge BD & Comics (voir lien en bas de la page). J'avoue que je ne me faisais pas tellement de soucis, car en général ce qui est historique fonctionne plutôt bien avec moi. Pour vous situer un peu, cette bande dessinée est une adaptation du roman de Julia Billet, qui s'est inspirée de l'histoire de sa mère pendant la guerre.

D'une manière générale, j'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte l'histoire d'enfants juifs pendant la guerre, de leur changement incessant de cachette pour échapper aux allemands et on entrevoit aussi un petit bout de la Résistance. La Seconde Guerre Mondiale a toujours été un sujet qui m'a intéressée, et j'ai lu des choses très dures là-dessus (si vous avez des émotions bien accrochées, je vous conseille les romans Si c'est un homme de Primo Levi, Le ring de la mort de Jean-Jacques Greif ou encore la bande dessinée Maus d'Art Spiegelman). La guerre de Catherine est, en comparaison, plus "douce" car les camps de concentration sont seulement évoqués, l'héroïne ayant la chance d'y échapper. Par contre, on découvre le quotidien d'enfants juifs qui ont réussi à échapper à la capture (ou pas) en se cachant et comment, malgré cette persécution et tout ce qu'on leur impose, ils arrivent encore à rêver. 

On suit l'histoire de Rachel à travers sa passion pour la photographie. Elle documente la guerre comme elle la voit elle, à travers son appareil photo. Grâce à celui-ci, elle rencontre des gens, elle noue des liens. On grandit avec elle, dans cette France occupée.

Graphiquement, j'ai beaucoup aimé les dessins qui étaient simples et colorés et qui ne tombaient pas dans la noirceur comme c'est souvent le cas pour les sujets difficiles. Autre chose que j'ai appréciée : les précisions de l'auteure à la fin sur ce qui était vrai et ce qui a été rajouté ou modifié pour l'histoire. Le bonus ? Les photos d'origine (en noir et blanc, forcément), prises par sa mère, qu'on a vu dessinées au cours de la BD.

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